Le gouvernement français a officialisé, le 22 mai 2025, la nouvelle liste des métiers et zones géographiques caractérisés par des difficultés de recrutement. Cette liste, attendue depuis plusieurs mois, fixe le cadre pour l’examen des demandes de régularisation des travailleurs étrangers sans papiers exerçant dans ces secteurs, conformément à la loi « immigration » de janvier 2024 Une liste actualisée, région par région L’arrêté du 21 mai 2025, publié au Journal officiel, abroge l’ancienne liste datant du 1er avril 2021 et instaure une nomenclature précise des métiers en tension, adaptée à chaque région de France métropolitaine. Le document, issu d’une concertation avec les partenaires sociaux et les fédérations professionnelles, détaille pour chaque territoire les professions confrontées à une forte pénurie de main-d’œuvre. Parmi les métiers récurrents sur l’ensemble du territoire, on retrouve : Parmi les métiers récurrents sur l’ensemble du territoire, on retrouve : Des spécificités régionales existent : par exemple, l’Île-de-France recense 41 métiers en tension, la Provence-Alpes-Côte d’Azur 39, et l’Auvergne-Rhône-Alpes 37, tandis que la Bretagne en dénombre seulement 22. Un outil pour la régularisation des travailleurs étrangers La publication de cette liste répond à un objectif clair : faciliter la régularisation des travailleurs étrangers sans papiers exerçant dans des secteurs en manque de main-d’œuvre. Les préfets disposent désormais d’un référentiel officiel pour examiner les demandes de titres de séjour, sans que l’employeur ne soit obligé d’accompagner la démarche pour certaines situations. Cette mesure, prévue par la loi « immigration » de 2024, vise à répondre aux pénuries persistantes dans de nombreux secteurs économiques, tout en offrant une voie légale à des milliers de travailleurs déjà présents sur le territoire. Un processus de validation long et complexe La publication de la liste a été retardée à plusieurs reprises, notamment pour des raisons politiques. Initialement prévue pour début mars 2025, elle a été reportée à la fin mai, notamment en raison de la ligne dure adoptée par le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur les questions migratoires. Malgré ces retards, la concertation avec les partenaires sociaux a permis d’aboutir à une liste jugée plus précise et adaptée aux réalités économiques locales. Les organisations professionnelles, comme l’Umih pour l’hôtellerie-restauration, ont toutefois demandé des ajustements supplémentaires, notamment pour certains métiers saisonniers ou spécifiques à certaines régions. À retenir La nouvelle liste des métiers en tension, publiée au Journal officiel du 22 mai 2025, constitue une avancée majeure pour la régularisation des travailleurs étrangers dans les secteurs en pénurie. Elle s’appuie sur une approche régionale et sectorielle, reflétant la diversité des besoins en main-d’œuvre sur l’ensemble du territoire français. Sources principales : Cette actualisation, attendue par les employeurs comme par les travailleurs étrangers, devrait être révisée chaque année pour s’adapter à l’évolution des besoins économiques
Recours OQTF : que faire si vous recevez une obligation de quitter le territoire français ? Les réponses d’un avocat à vos questions
Qu’est-ce qu’une obligation de quitter le territoire français ? L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) est une décision prise par le préfet qui peut faire l’objet d’un recours. Par conséquent, cette décision entraine une obligation pour un étranger de quitter la France après le refus ou le retrait d’un titre de séjour. Comment déposer un recours contre une obligation de quitter le territoire français (OQTF)? Dans la mesure où il s’agit d’une obligation de quitter le territoire français, le préfet est tenu de vous informer le délai que vous avez pour quitter le territoire français, le pays où vous serez renvoyé, ainsi que les voies de recours. Le délai de la notification commence à courir à compter de la date de réception du pli adressé par la préfecture en lettre recommandée avec avis de réception, c’est-à-dire la date à laquelle l’étranger a pris connaissance du refus de séjour avec l’obligation de quitter le territoire français. Le préfet peut également vous notifier de manière administrative la décision, c’est-à-dire au guichet de la préfecture par la signature d’un accusé de réception. Quelles sont les décisions pouvant faire l’objet d’un recours? En plus de faire un recours contre une obligation de quitter le territoire français, vous pouvez également contester les mesures suivantes: Quels sont les délais pour déposer un recours contre une obligation de quitter le territoire français (OQTF)? Le délai pour faire recours contre l’OQTF peut varier selon votre situation. La décision notifiée à l’étranger mentionne le délai pour contester une obligation de quitter le territoire français. S’agissant de l’OQTF avec délai de départ volontaire, vous disposez d’un délai de 15 ou 30 jours pour contester une obligation de quitter le territoire français. 15 jours pour contester si vous vous trouvez dans l’une de ces situations : 30 jours pour contester si vous vous trouvez dans l’une de ces situations : 48 heures pour contester en cas d’une obligation de quitter la France sans délai : Il est à noter que ce délai n’est pas prolongeable, même s’il expire un samedi, un dimanche ou un jour férié. Par exemple, si vous recevez la décision par les forces de l’ordre un vendredi à 18h30, vous avez jusqu’au dimanche à 18h30 pour introduire un recours auprès du Tribunal administratif compétent. Quel est le tribunal compétent? Vous pouvez déposer un recours auprès du Tribunal administratif territorialement compétent selon le lieu de votre domicile. L’étranger placé en rétention ou assigné à résidence peut déposer son recours auprès du Tribunal administratif dont dépend le lieu de la rétention ou de l’assignation à résidence. Ai-je besoin d’un avocat? L’étranger n’est pas obligé de se faire assister par un avocat devant le tribunal administratif dans le cadre du recours contre l’obligation de quitter le territoire français. Il peut lui-même introduire un recours en annulation contre cette décision. Il est toutefois fortement conseillé de faire appel à un avocat spécialisé en droit des étrangers afin d’optimiser les chances de succès pour l’annulation de la décision contestée. Si l’étranger souhaite bénéficier de l’aide juridictionnelle, la demande doit être faite au plus tard lors de l’introduction de la requête en annulation. En effet, de façon générale, l’étranger n’a pas à payer son avocat s’il bénéficie de l’aide juridictionnelle. L’instruction du dossier par le tribunal Procédure En règle générale, il faut toujours respecter les délais pour déposer un recours contre l’OQTF. C’est la date à laquelle le recours est déposé au greffe de la juridiction. Dès lors que le délai est dépassé, le recours contre l’OQTF devant le Tribunal administratif ne sera plus recevable. L’étranger peut demander le concours d’un interprète. Il a également le droit, sur sa demande, de consulter son dossier administratif. Le greffe du Tribunal Administratif doit l’informer sur ces possibilités. L’audience est publique. Elle se déroule sans conclusion du rapporteur public, en présence de l’intéressé, sauf si celui-ci, dûment convoqué, ne se présente pas. Lors de l’audience, l’avocat présente les arguments pour obtenir l’annulation de la décision contestée. Les délais d’instruction par le Tribunal Le Tribunal administratif dispose d’un délai qui varie en fonction du motif de l’OQTF. 6 semaines de délai si vous vous trouvez dans l’une de ces situations : 3 mois de délai si vous vous trouvez dans l’une de ces situations : 96 heures de délai si vous vous trouvez dans l’une de ces situations : Les résultats Décision annulée Dans la mesure où le tribunal annule l’obligation de quitter le territoire français, vous pouvez rester en France. Dans ce cas, toutes les autres mesures prennent fin, plus précisément, la décision refusant le délai de départ volontaire, la décision fixant le pays de renvoi et éventuellement l’interdiction de retour, le placement en rétention ou l’assignation à résidence. Par la suite, le préfet vous remet alors une autorisation provisoire de séjour, dans l’attente d’un réexamen de votre dossier. Si le tribunal annule la seule interdiction de retour, l’éloignement peut rester exécutoire mais vous pourrez revenir en France avec un visa, ou sans si toutefois votre pays a conclu un accord de libéralisation des visas avec l’Union européenne. En outre, dans le cadre de l’annulation de la seule décision fixant le pays de renvoi, vous pouvez faire l’objet d’une assignation à résidence, même si les perspectives d’éloignement sont quasi inexistantes. Décision confirmée Si le Tribunal administratif confirme la décision du préfet, vous devez quitter la France. Toutefois, si vous êtes dans l’impossibilité de regagner votre pays, vous pouvez faire l’objet d’une assignation à résidence. Puis-je contester la décision du tribunal? Vous pouvez faire appel de la décision du Tribunal administratif devant la Cour administrative d’appel en cas de rejet de votre recours. Toutefois, l’appel ne suspend pas l’exécution de l’OQTF, contrairement au recours devant le Tribunal administratif. Le délai d’appel est d’un mois à compter de la notification du jugement du tribunal.
« Risque d’excisions : Pourquoi se faire accompagner par un avocat expérimenté si votre demande d’asile est rejetée ? »
En cas de rejet d’une demande d’asile faite à l’OPRA, l’accompagnement par un avocat qui maitrise la question peut faire toute la différence sur l’issue heureuse ou non dont peut bénéficier le recours effectué auprès de la Cour nationale du droit d’asile. Maitre Bara carré, Avocate au barreau de Caen, se propose de vous accompagner dans toutes vos démarches : de la demande d’aide juridictionnelle jusqu’à la fin de la procédure contentieuse. Exemple de cas : Des demandes d’asile rejetées pour des ressortissantes nigériennes soumises au risque de mutilations sexuelles Le 27 février 2018, l’OPFRA par deux décisions a rejeté la demande d’asile faite par les parents de deux fillettes nigériennes en raison du risque de mutilations génitales, encore appelé excision, qu’elles risquaient de subir si elles étaient renvoyées dans leur pays d’origine. Selon ces décisions, les parents n’avaient pas su convaincre l’Office de protection par leurs déclarations, ni pu démontrer la menace directe et personnelle qu’encourait leurs filles en cas de renvoi. Après un recours en annulation effectué par Maitre Bara CARRE, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a donné gain de cause aux parents. Quelle a été la décision de la Cour ? Aux termes de l’article 1er, A, 2 de la Convention de Genève du 28 juillet 1951, la qualité de réfugié est reconnue à toute personne qui craint avec raison d’être persécuté du fait […] de son appartenance à un certain groupe social. Le groupe social étant défini par la directive du 13 décembre 2011 (2011/95/CE) comme étant constitué de personnes qui partagent un caractère inné, une histoire commune ou une caractéristique essentielle à leur identité et à leur conscience, auxquels il ne peut leur être demandé de renoncer. Du fait de cette identité propre, ils sont perçus comme étant différents par la société environnante ou par les institutions. Or comme l’a reconnu la Cour, dans une population où les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées si couramment qu’elles deviennent une norme sociale, les enfants, les adolescentes non mutilées constituent un groupe social. Selon les éléments de preuve très précis fournis par Maitre Bara Carré pour le compte de son client, la Cour a pu constater que le risque d’excision était effectivement bien réel pour les fillettes en raison de leur appartenance à un groupe ethnique. En conséquence, elle a annulé les décisions de l’OFPRA et accordé le statut de réfugié aux enfants ainsi que la protection subsidiaire à la mère. Si vous avez des questions sur comment faire votre recours, n’hésitez pas à contacter Maitre Bara Carré qui se fera un plaisir de vous répondre.
Demandeurs d’asile afghans : comment obtenir la protection par les organes de l’asile en cas de provenance d’une province dangereuse ?
Pour beaucoup de demandeurs afghans, répondre à une telle question se révèle particulièrement complexe. Soit dans un premier temps vous ne disposez pas des documents d’identités nécessaires pour prouver la nationalité du pays d’origine, soit parce que votre récit peut, dans un second temps, être remis en cause. Comment faire ? D’abord, « encore et toujours les délais » ! À la réception de la décision de rejet par l’OFPRA, vous recevez en général une notice explicative qui vous précise les délais dont vous disposez si vous souhaitez contester la décision. Ce délai est en principe d’un mois à compter de la notification de la décision. Il est rallongé de deux mois pour ceux qui vivent en outre-mer. Toutefois, et il est important de retenir ces informations : Vous n’avez que 15 jours, d’une part, à partir de la réception de la décision de l’OFPRA si vous souhaitez faire une demande d’aide juridictionnelle. D’autre part, si vous n’avez pas fait la demande d’aide juridictionnelle (AJ) le même jour que vous avez reçu la décision, le délai pour préparer le recours sera écourté d’autant de jours que vous aurez attendu avant de faire la demande d’AJ. Par exemple, si vous avez reçu la décision de l’OFPRA le 1er du mois mais que vous avez fait la demande d’aide juridictionnelle le 10 du mois, après la réception de la décision d’aide par le bureau d’aide juridictionnelle, vous n’aurez que 20 jours pour préparer votre recours devant la CNDA pour rester dans les délais. Il va donc falloir aller extrêmement vite et respecter scrupuleusement le temps imparti car les conséquences sont importantes parce que premièrement il vous faudra payer un avocat à vos frais si vous ne faites pas votre demande d’aide juridictionnelle dans les temps. La somme peut se révéler particulièrement conséquente pour un demandeur d’asile. Deuxièmement, et ce n’est pas négligeable, si vous ne respectez pas le délai, vous perdez votre droit à être entendu par la Cour. Il est important à ce stade de toujours garder les enveloppes de la poste qui permettent de vérifier la date de notification. Ensuite, sur les motifs de craintes C’est la partie qui peut se révéler la plus difficile, puisque dans de nombreux cas si la nationalité ou la province d’origine du demandeur est remise en question, son discours et ses motifs de craintes le seront tout autant. C’est d’ailleurs, sur ces éléments que se sont fondés l’Office français de protection des réfugiés et apatrides pour rejeter la demande d’asile de Monsieur O, demandeur afghan défendu par le cabinet de Maitre Bara Carré, et qui avait déclaré être poursuivi par les talibans en raison de son refus de participer aux exactions de ce groupe. Pour annuler la décision de rejet de l’Office, la Cour nationale du droit d’asile a déclaré que : « Les pièces du dossier et les déclarations précises et circonstanciés que M. O » avait pu apporter avec l’aide du cabinet « ont permis de tenir pour établies sa nationalité et son origine de la province de BALKH ; qu’en effet il avait livré une topographie et une toponymie précises des alentours de sa localité et de province et que de plus il a tenu des propos personnalisés s’agissant de la présence des talibans dans sa localité. » Que même si les éléments apportés par M. O n’avait pu permettre d’apporter la preuve des opinions politiques imputées, le bien-fondé de sa demande devait toutefois être appréciée par rapport à la situation prévalant dans sa province d’origine. C’est ainsi que Monsieur O. a pu obtenir le bénéfice de la protection subsidiaire par la Cour car il avait su fournir à l’aide de son conseil de nombreux éléments établissant sa provenance d’origine et ses motifs de craintes en cas de retour. Sur les démarches concernant vos demandes d’asiles, ou vos autres demandes de protection ou de titre de séjour, adressez vos questions via le formulaire de contact, ou appelez directement au numéro figurant sur le formulaire de contact. Soyez attentifs aux délais !
« Accord du statut de réfugié à une ressortissante guinéenne et son enfant – Mariage forcé »
Le mariage forcé est considéré comme l’union de deux personnes dont l’une au moins n’a pas donné son libre et plein consentement au mariage. Il s’agit donc de mariages contractés sous la contrainte, la menace ou la violence1. Dans de nombreux pays, notamment du continent africain, le mariage forcé ou imposé est une pratique très courante dont beaucoup de femmes cherchent à s’échapper, ce qui n’est pas sans conséquences. Une protection existe toutefois pour elles à travers l’asile. Illustration avec le cas suivant : Madame G a été contrainte de s’enfuir de la Guinée en raison son opposition à un mariage forcé avec un conjoint violent. Le 24 décembre 2018, elle avait déposé une demande de protection à l’OFPRA qui l’a rejetée par une décision du 16 janvier 2020 aux motifs que sa demande n’était pas convaincante. Le 05 mai 2020, Madame G et son enfant ont été admis au bénéfice de l’aide juridictionnelle et ont fait par le biais du cabinet un recours conjoint devant la Cour nationale du droit d’asile. Le 16 septembre 2020, à l’audience, tant par l’accompagnent fourni par Maitre Bara Carré que par les argumentations très claires développées par Madame G., la Cour a décidé de lui accorder à elle et à son enfant le statut de réfugié. Extrait de la décision de la Cour » Dans une population au sein de laquelle le mariage forcé est couramment pratiqué au point de constituer une norme sociale, les jeunes filles et les femmes qui entendent se soustraire à un mariage imposé contre leur volonté constituent de ce fait un groupe social. L’appartenance à un tel groupe est un fait social objectif qui ne dépend pas de la manifestation par ses membres de leur appartenance à ce groupe. Il appartient à la personne qui sollicite la reconnaissance de la qualité de réfugiée en se prévalant de son appartenance à un groupe social de fournir l’ensemble des éléments circonstanciés, notamment familiaux, géographiques et sociologiques, relatifs aux risques de persécution qu’elle encourt personnellement. Par ailleurs, la reconnaissance de la qualité de réfugiée peut légalement être refusée, ainsi que le prévoit l’article L. 713-3 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, lorsque l’intéressée peut avoir accès à une protection sur une partie du territoire de son pays d’origine, dans laquelle elle est en mesure, en toute sécurité, de se rendre afin de s’y établir et d’y mener une vie familiale normale. [..] Or les pièces du dossier et les déclarations faites à huis clos devant la Cour par Mme G ont permis d’établir les circonstances ayant prévalu à son départ de son pays d’origine. En effet, elle est revenue sur l’environnement traditionnel et conservateur dans lequel elle a évolué, sa mère s’étant également vu imposer son union avec son père et ayant conduit à ce que cette dernière s’enfuit, laissant l’intéressée au sein de sa famille paternelle. Elle a livré un récit précis et personnalisé des circonstances dans lesquelles son père l’a informée du projet de mariage avec son cousin et des mauvais traitements qu’elle a subies suite à l’expression de son refus. Elle est revenue sur sa tentative de recours auprès de sa grand-mère et l’incapacité de cette dernière à influer sur la décision de son fils et père de la requérante. Ses propos concernant ses conditions de vie au domicile conjugal se sont, en outre, avérés constants et circonstanciés. Ainsi, elle a relaté avec force détails les mauvais traitements dont elle a été victime de la part de son époux, revenant sur les prétextes fallacieux qu’il employait pour justifier sa brutalité. De même, le décès de sa grand-mère, seul soutien moral, qu’elle a présenté comme l’élément déclencheur à sa décision de fuir est apparu crédible eu égard aux circonstances. Les modalités de son départ ont été, en outre, relatées de manière précise et tangible, la requérante ayant évoqué l’aide apportée par son amie qui a fui avec elle. En sus, elle s’est montrée crédible et convaincante s’agissant de ses craintes à l’égard de la société en général. A cet égard, elle est revenue sur l’opprobre subie par sa mère lorsqu’elle a quitté son père du fait de son refus de faire perdurer cette union qui lui avait été imposée, ne pouvant, au demeurant, partir avec son enfant. Il apparaît ainsi que la requérante a établi sa soustraction au mariage qui lui avait été imposé et les persécutions qui ont résulté pour elle liées à cette union forcée. […] Ainsi, il résulte de l’ensemble de ce qui précède que Mme G peut être regardée comme craignant avec raison, au sens des stipulations précitées de la convention de Genève, d’être persécutée par la société guinéenne et son époux, en cas de retour dans son pays, en raison de sa soustraction à cette union imposée, sans pouvoir se prévaloir utilement de la protection des autorités de son pays. Dès lors, elle est fondée à se prévaloir de la qualité de réfugiée. CNDA, 7 octobre 2020, (1ère section,1ère chambre), nos 200117468, N°20017467″ Pour vous accompagner dans vos démarches :
Comment obtenir l’annulation de son OQTF quand on est demandeur d’asile
« Comment obtenir l’annulation de son OQTF quand on est demandeur d’asile »
Le Code de l’entrée et du séjour en France garantit à toute personne qui demande l’asile le droit de rester sur le territoire français pendant le traitement de sa demande d’asile…